dimanche 30 décembre 2007

Nous, destructeurs

L'écologie, aujourd'hui, tout le monde en parle. De grandes figures parcourent le monde pour nous prévenir des dangers qui nous attendent demain. En France nous avons Nicolas Hulot, fortement impliqué dans l'avenir de notre planète. Pas une semaine ne passe sans qu'une émission nous rappelle la fragilité de notre planète, et les menaces nous guettant. Alors on serait tenté de crier victoire et de dire que nous sommes sauvés.

Mais nous allons droit dans le mur...

Bien sûr, il y a une prise de conscience collective impressionnante. Des idées émergent aujourd'hui alors qu'il y a 30 ans, on ne se serait même pas posé la question. On sent qu'au niveau du conscient collectif, les mentalités ont changés.

Mais le problème, c'est nous, je veux dire l'individu. Et sur ce point, nous sommes très médiocres, voir nuls.

Individuellemt, que faisons nous pour que ça aille mieux ? Des bricoles. On se donne bonne conscience en triant 3 déchets, et à côté nous faisons 90% den os trajets seul en voiture. Mettez vous le matin à un arrêt de bus, et regardez les voitures passer à côté de vous (je le fais tous les matins pour aller au travail). Que voyez vous ? Très souvent, une seule personne par voiture. Et oui, pour déplacer nos corps de 70 kilos, nous devons déplacer une masse de 1 tonne avec un moteur à explosion (technologie du début du siècle) et dont 50% de l'énergie part en chaleur. Et je ne parle même pas des 4x4 en villes. Bigre quel plaisirs de pouvoir se garer sur le trottoir pour avoir le minimum de trajet à faire à pied. Tout cela vaut bien que nous rejetions quelques tonnes de Co2 en plus, n'est-ce pas ?

La questions n'est pas de savoir si les alarmistes qui tirent la sonnette d'alarme ont tort ou raison, mais de simplement regarder autour de soi, sans s'oublier soi même d'ailleurs.
Nous consommons plus que de raison. Nous jetons des tonnes de déchets (regardez vos poubelles en cas de grève des services publics...), nous surchauffons nos maisons (il faudrait quand même pas devoir mettre un pulls à nos petits, tout de même !), nous ne respectons pas la matière première, en fait nous ne respectons pas grand chose à part notre petite personne.

Noël vient de passer. Quels plaisirs d'avoir vus les visages de nos enfants illuminés par la quantités de jouets présents au pied du sapin. Telle lunette astronomique 100% plastique made in China à 15 euros (mais inutilisable cependant), tel voiture à 5 euros ayant fait des milliers de kilomètres pour arriver jusque là (qui servira toutefois 5 bonnes minutes). Les prix en sont tellement bas qu'on peut se permettre de mettre moultes jouets différents aux pieds du sapin. La quantité, la quantité, voilà le maître mot d'une monde de surconsommation. Je ne parle bien évidemment pas des repas qui frôlent l'indécence. Et oui, il faut bien rattraper les USA au niveau kilos, non mais....

Alors il est où l'effort ? Prenons nous moins notre voiture (regardez les villes), consommons nous moins ? Nos ordinateurs sont t'ils plus écolos (je vous laisse vous documenter sur la différence de consommation d'un PC aujourd'hui et un il y a 10 ans). Achetons nous tous systématiquement des lampes basses consommation (Ah j'oubliais, il faut supporter à l'allumage pendant 30 secondes une luminosité plus faible...Quand même !), et j'en passe....

La vérité est là, nous (et je) sommes comme ça. Nous prenons tout ce que nous pouvons, et devant la réalité, nos belles idées s'envolent.

Et vu le pli que nous donnons à nos enfants, ce n'est pas demain que ça changera. Notre responsabilité sera tout autant engagé que la leur demain.

Alors suis-je aigri, dégoûté ? A la lecture de ce qu'il y a ci-dessus, on pourrait le penser. Et bien non, pas du tout. Car je respecte le choix de vie que nous avons décidé de prendre.

L'univers est vaste, et depuis Coppernic et autres Gallilés, nous savons que nous ne sommes pas le centre de tout. Nous somme là, point. Bien évidemment, les religions essayent bien encore de nous donner un rôle central, mais les faits sont ce qu'ils sont. Nous sommes une petite planète perdue dans un système solaire qui ne tient aucune position privilégiée ou centrale dans notre galaxie. Nous sommes réellement que "poussière d'étoiles".

Alors si le choix commun de l'humanité est de tirer au maximum jusqu'à la corde pour épuiser notre bonne vieille planète, que faire ? Ce choix est tellement affirmé dans les faits que l'on ne peut que se plier à cette force et volonté commune. Quand j'avais 15 ans à l'internat j'ai essayé de me battre pour une chose pourtant simple: Le gaspillage d'eau. Dans les faits ça n'a jamais intéressé personne. Alors pourquoi diable vouloir faire aller le monde à droite s'il veut aller à gauche ? Il faut respecter les choix, quels qu'ils soient.

Mais cependant, nous devons être cohérent dans notre démarche. Maintenant nous savons, nous connaissons les dangers. Alors si un jour votre enfant vous demande comment on a pu en arriver là, soyez digne et avouez simplement que c'est parce que nous avons décidé de prendre ce chemin. Les phrases "si j'avais su", "je regrette" ou "j'ai peur du monde que je vais laisser à nos enfants" nous sont interdis aujourd'hui car notre responsabilité est entière est consciente.

Sur ce, joyeuses fêtes. L'univers est vaste, notre nombrilisme ne doit pas nous le faire oublier.

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